Nous ( Lisa et Eva ) se sont rendues dans un salle de
musculation de la région et avons pris contact avec
un culturiste âgé d’une quarantaine
d’années qui a eu l’extrême
gentillesse, sous couvert d’anonymat bien sûr,
de répondre à nos questions. Nous
l’appellerons Jean-Philippe.
Pourquoi
avez-vous eu recourt à des produits dopants ?
Jean-Philippe: Avant tout je
tiens à dire que je ne souhaite pas faire
l’apologie des produits anabolisants. Depuis
toujours l’homme cherche à dépasser
ses limites. Il faut savoir que je pratique la musculation
depuis plus de vingt ans, à raison de douze heures
intense par semaine. Parfois le matin très tôt
où le soir très tard en fonction de ma
disponibilité professionnelle et familiale. Il est
vrai que les premières années, la
progression est marquante mais en suite c’est la
stagnation assurée, et l’envie de prendre des
substances dopantes fait son chemin au fil des années.
Quelle(s)
substance(s) prenez-vous ? Et de quelle(s) manière(s)
?
Jean-Philippe: Il faut savoir
qu’il existe deux types de produits dopants. Les uns
par absorption orale et les autres par injection
intramusculaire. Pour ma part, j’utilise les
injections, en raison de la toxicicité des produits
par absoption orale du fait qu’ils soient
synthétisés directement par le foie.
Quels
en sont les effets ?
Jean-Philippe:
Tout d’abord une récupération beaucoup
plus importante. En suite une importante fonte de graisse.
Puis une force physique plus importante. Et enfin une
fixation plus facile des protéines sur la masse
musculaire.
Quels
ont été les effets secondaires selon vous ?
Jean-Philippe: Premièrement
une irascibilité beaucoup plus marquante. Certains
troubles du sommeil. Et bien sûr comme tous les
excès la prise de produits anabolisants peut
favoriser certaines maladies graves comme le cancer.
Quelles
quantités de produits absorbez-vous ?
Jean-Philippe: J’utilise
principalement la testostérone c’est-à-dire
des hormones mâles. A raison de trois injections par
semaine un mois sur deux. De façon à laisser
mon corps en repos quelques temps. Je suis conscient du
danger que je cours mais en revanche, il n’y a dans
ma vie aucune place pour le tabac, l’alcool, les
drogues, sans oublié une hygiène alimentaire
irréprochable.
Comment
vous procurez-vous les substances et combien cela vous
coûte-t-il ?
Jean-Philippe:
Comme tout ce qui est interdit, il existe un marché
parallèle et le prix entre dix et quinze euros
l’injection. Ce qui fait pour ma part 160 euros pas
mois environ.
Connaissez-vous
beaucoup de sportifs faisant usage de ces
produits?
Jean-Philippe: Il y
effectivement beaucoup de culturistes amateurs qui
utilisent ces substances. Mais pour les autres sports je
ne peux me prononcer. Contenu de la différence de
performance qui existe entre un athlète dopé
et non dopé, la tentation est forcément très
grande.