II/
Risques et conséquences du dopage sur l’organisme
Dans
la première partie, nous avons vu quels étaient les
effets recherchés par les sportifs qui utilisent des produits
dopants. Malheureusement, ils ont aussi un grand nombre de risques,
qui peuvent être plus ou moins graves et parfois mortels. Ces
effets nocifs dépendent principalement de deux paramètres:
A-
Les antagonistes:
Les antagonistes sont
des substances qui vont empêcher l'action de certains
médiateurs. En effet, ils vont se mettre sur les récepteurs
de ces médiateurs pour ainsi bloquer leurs effets.
1-
Les stimulants
Ayant
une quantité innombrable de stimulants, nous choisissons de
vous décrire le plus courant . Le stimulant le plus utilisé
dans le monde étant la caféine nous nous demanderons
comment elle peut procurer de telles effets.
Les
effets de la caféine :

Les
effets indésirables de la caféine sont généralement
proportionnels à la concentration de caféine dans le
sang .
Étudions d'abord les principaux effets secondaires pour
une dose modéré de caféine (5mg
de caféine par kilos c'est-à-dire qu'un individu pesant
70 kilos, soit 4 Cafés filtre ou expresso) on peut apercevoir
certain effets :
La caféine est
métabolisée dans le foie en trois métabolites
primaires: paraxanthine
(84%), théobromine (12%) et théophylline
(4%).


Tout d'abord L'
action primaire de la caféine est l'antagonisme de
l'adénosine dans le cerveau. En effet la molécule
de caféine, qui a une structure similaire à
l'adénosine, peut se fixer aux récepteurs à
adénosine se trouvant à la surface des cellules sans
les activer. La caféine agit donc comme un inhibiteur
compétitif. Cela après sevrage entraine l'inverse des
effets initialement produits.


Les
effets gastriques eux
sont probablement causés
par des mécanismes non liés à l'adénosine.
La caféine est connue pour inhiber* l'enzyme
AMPc-Phosphodiestérase qui convertit l'AMP cyclique* des
cellules en sa forme non cyclique* inactive, entraînant ainsi
une accumulation d'AMPc* dans les cellules. L'AMP cyclique participe
à l'activation de la protéine kinase* A (PKA) qui
débute la phosphorylation* d'enzymes spécifiques
utilisées dans la synthèse du glucose. En bloquant son
élimination, la caféine intensifie et prolonge les
effets de l'adrénaline. Une augmentation des concentrations
d'AMPc dans certaines cellules de l'estomac entraîne une
augmentation de l'activation de la protéine kinase A qui à
son tour augmente l'activation de l'ATPase H+/K+, ce qui provoque
finalement une augmentation de la sécrétion d'acide
gastrique des cellules. Lorsque de l'acide gastriques est fabriquer
en trop fortes doses il peut provoquer des douleurs et des
nausées, des brulures d'estomac.

L'antagonisme* de
l'adénosine par la caféine provoque l'augmentation de
l'activité nerveuse . Cela conduit à une libération
d'adrénaline plus importante. L'adrénaline est une
hormone qui cause plusieurs effets tels que l'augmentation
du rythme cardiaque, de la pression
artérielle, cela provoque aussi la
libération de glucose par le foie
(la paraxanthine (84%): augmente la
lipolyse*, entraînant des concentrations élevées
de glycérol et d'acides gras dans le plasma sanguin, voir
schéma), par néoglucogenèse ce qui entraine de
l'hyperglycémie.

Les
effets au niveaux urinaire sont du a la théobromine (12%) qui
dilate les vaisseaux sanguins et augmente le volume d'urine (diurèse)
par conséquent le café a aussi une action
diurétique.
Et
enfin la théophylline (4%): relaxe les muscles lisses des
bronches et est utilisée pour traiter l'asthme l'effet du
sevrage entraine l'inverse c'est-à-dire des difficultés
a respirer.
Surdose
de caféine:

Lorsqu'il
y a surconsommation ou intoxication :
La
surconsommation de caféine pendant une longue durée
peut conduire à une intoxication connue sous le nom de
caféisme. Le caféisme combine généralement
une dépendance à la caféine avec un grand
nombre d'états physiques et mentaux désagréables
dont l'anxiété, l'irritabilité, les
tremblements, la fasciculation, l'insomnie, les céphalées,
l'alcalose respiratoire et les palpitations cardiaques. De plus,
la caféine augmentant beaucoup plus la production d'acide
gastrique, une forte consommation prolongée peut conduire
à des ulcères gastro-duodénaux, des
œsophagites érosives et des reflux
gastro-œsophagiens.
En
revanche lorsqu'il y a intoxication, soit une dose supérieur
4 cafés ingérés en une seule fois, elle peut
entraîner un état de sur-stimulation du système
nerveux central appelé intoxication à la
caféine. Les symptômes d'une surdose de caféine
peuvent être beaucoup plus graves.
On
peut observer que les aggravations des effets précédent:
une
simple accélération du rythme cardiaques peut
donner : des tachycardies* ou arythmies* on a l'apparition de
vomissement car le corps faisant une overdose veut éliminer
le surplus.
Dans
le cas d'overdoses extrêmes, la mort peut survenir à
environ 150 à 200mg par kg de masse corporel, soit pour un
adulte normal approximativement quatre-vingt à cent tasses
de café, prises en un temps limité
On
peut aussi se demander si la caféine rend-elle vraiment
dépendant
?
C'est
une question complexe, à laquelle plusieurs réponses
peuvent être données. En outre, la thèse la
plus plausible semble être que la caféine crée
une dépendance psychique et physique, certes, mais toutes
deux faibles. Elle est incomparable avec les dépendance
d'autres stimulants comme la cocaïne par exemple. Cependant
, une personne étant habituée à une
consommation soutenue de caféine ( plus de 300 mg/jour )
peut ressentir à son arrêt un syndrome de sevrage
fait de maux de tête, de perturbation de l'humeur (
irritabilité ), de fatigue... Ces symptômes
disparaissent généralement au bout d'une semaine.
L’activation
de plusieurs circuits neuronaux par la caféine va aussi
amener l’hypophyse à relâcher des hormones qui
vont faire produire davantage d’adrénaline aux
glandes surrénales. L’adrénaline étant
l’hormone de la fuite ou de la lutte, elle va augmenter
notre niveau d’attention et donner un pic d’énergie
à tout notre organisme. Un effet que les buveurs de café
recherchent souvent.
En
général, chaque tasse bue est stimulante et la
tolérance au café, si elle existe, n'est pas très
importante. En revanche, il existe une dépendance
physique. Les symptômes du sevrage apparaissent une ou deux
journées après l'arrêt de la consommation.
Ils sont constitués surtout de maux de tête, de
nausées et de somnolence chez environ un individu sur
deux.
Enfin, comme la
plupart des drogues, la caféine augmente la production de
dopamine dans les circuits du plaisir, ce qui contribue à
entretenir la dépendance à cette drogue dont La
consommation mondiale de caféine a été
estimée à 120 000 tonnes par ans
2-Les
bêta-bloquants
Un
bêta-bloquant est au départ un médicament utilisé
en cardiologie qui bloque l'action des médiateurs du système
adrénergique, comme l'adrénaline, en se fixant sur les
récepteurs de ces médiateurs sans provoquer de réaction
quelconque.

|
Le
schéma ci-contre montre l'action des médiateurs au
niveau cellulaire.
En situation
normale, les médiateurs se fixent sur leurs récepteurs
qui vont traduire une information au noyau. Les bêta
bloquants vont en fait empêcher ces médiateurs d'agir
en se fixant sur les récepteurs propres aux médiateurs.
|
Ce
médicament entraîne plusieurs risques sur le corps du
sportif:
Lorsqu'on
absorbe cette substance en trop grande quantité ou, tout
simplement, si l'on en prend lorsqu'on en a pas besoin, une
insuffisance cardiaque peut apparaître. Effectivement cette
substance a un effet chronotrope négatif, c'est à dire
qu'elle diminue la fréquence du rythme cardiaque. En effet,
elle supprime les effets de la stimulation sur les récepteurs
bêta adrénergiques cardiaques.
Une
angine de poitrine peut aussi survenir lorsqu'il y a une diminution
du débit sanguin. Elle est caractérisée par un
manque d'apport en oxygène au myocarde (ischémie du
myocarde).
Suite
à une insuffisance cardiaque, un œdème aigu du
poumon peut arriver. En effet, elle est susceptible de provoquer une
augmentation des pressions de remplissage du cœur
gauche, entraînant ensuite une élévation
de la pression capillaire pulmonaire. Cette pression va faire passer
du sang jusque dans les alvéoles pulmonaires et provoquer
«l'inondation» des poumons.
De
plus, ces médicaments diminuent
la lipolyse (dégradation des lipides) au niveau du tissu
adipeux et donc le taux plasmatique des acides gras libres dans le
sang.
En
réduisant la vasodilatation artériolaire (dilatation
des artères), les bêta-bloquants réduisent
l’activité de la lipoprotéine lipase qui
métabolise les LDL au niveau de la membrane des capillaires du
tissu adipeux.
Il
en résulte une augmentation des taux plasmatiques des
triglycérides et une réduction des HDL, ce qui va
accumuler le taux de choléstérol dans le sang.

Ceci
peut entraîner des risques cardio-vasculaires. En effet si le
choléstérol est présent en trop grande quantité
dans le sang, il peut se former un caillot, qui lui-même peut
engendrer un infarctus.
Les
bêta-bloquants stimulent le sécrétion d'insuline
au niveau des ilots de Langhérans. L'insuline est une hormone
régulatrice de la glycémie, qui a tendance à
baisser son taux. Cette stimulation va donc entraîner une
situation d'hypoglycémie.
Ce
phénomène peut ensuite entraîner des vertiges,
des troubles visuels, ou du comportement... A long terme,
l'hypoglycémie peut aboutir à une perte de conscience.
On
observe également des tremblements des extrémités
du corps car les bêta-bloquants ont une action au niveau
musculaire ainsi que sur le système nerveux central.
Des
risques bénins sont aussi susceptibles de se manifester, tels
que des troubles digestifs (douleurs
d'estomac, nausées, vomissements, diarrhées).
B-
Les Hormones:
Il existe différents types
d'hormones. Dans cette partie nous allons en étudier quatre
qui sont sûrement les plus utilisés dans le monde du
sport:
1-
Les stéroïdes Anabolisants
Les stéroïdes
anabolisants entrainent de nombreux effets secondaires par le fait
qu'ils ont des actions androgènes sur le corps
Tout d'abord,
les anabolisants facilitent l'anabolisme (la croissance des
cellules). On peut citer comme exemples des effets anabolisants de
ces hormones, l'augmentation de la synthèse des protéines
à partir des acides aminés. Cette augmentation va
favoriser la croissance du muscle, or la croissance du muscle était
précédemment proportionnelle à celle du tendon,
lorsque que l'on utilise des anabolisants le muscle vas se développer
beaucoup plus vite vite que le tendon les premiers risques sont donc
les tendinites et les ruptures de tendon. L'augmentation de la
synthèse de protéine va immédiatement augmenter
l'appétit, l'augmentation du remodelage osseux et de la
croissance et la stimulation de la moelle osseuse, ce qui augmente la
production de globules rouges.
Les anabolisants ont de
nombreux effets indésirables comme tous les dopants vus
précédemment et ils sont dose/dépendant.

L'hypertension
artérielle / Hypertension:
Les athlètes
utilisant des stéroïdes anabolisants / androgènes
auront souvent notés une augmentation de la pression
artérielle pendant le traitement. L'hypertension artérielle
est le plus souvent associé à l'utilisation de
stéroïdes qui ont une forte tendance à la
conversion d'œstrogène, tels que la testostérone
et Dianabol. Quand l'œstrogène est construit dans le
corps, le niveau de rétention d'eau et de sel augmente (ce qui
augmente la pression artérielle). Cela peut être encore
amplifié par le stress supplémentaire d'une musculation
intense et d'un gain de poids rapide. Si elle n'est pas traitée,
l'hypertension artérielle peut augmenter la probabilité
de maladie cardiaque, d'AVC ou une insuffisance rénale. Les
signes d'alerte pouvant montrer que l'on souffre d'hypertension sont:
une tendance accrue à développer des maux de tête,
des difficultés respiratoires ou de l'insomnie. Dans de
nombreux cas ces symptômes ne deviennent évidents que si
la pression artérielle est sérieusement élevée,
donc une absence de ces signes n'est pas une garantie que
l'utilisateur est en bonne santé.
Les
Maladies cardio-vasculaires:

Elle
sont en partie les conséquences de l'hypertension mais aussi,
L'utilisation de stéroïdes anabolisants / androgènes
peut avoir un impact sur le niveau de LDL [lipoprotéine de
basse densité], HDL [lipoprotéines de haute densité]
et des valeurs de cholestérol total. L'HDL est considéré
comme le «bon» cholestérol, car il peut agir pour
éliminer les dépôts de cholestérol des
artères. LDL a l'effet inverse, facilite l'accumulation de
cholestérol sur les parois des artères. La tendance
générale observée avec l'utilisation de
stéroïdes est un abaissement des concentrations de HDL,
pendant que le cholestérol total et LDL augmentent. Ces
changements sont aggravés par l'utilisation à long
terme des composés stéroïdiens, dans ce cas, cela
peut clairement être préjudiciable pour le système
cardiovasculaire.
Dysfonctionnement
sexuel:
Le
fonctionnement du système reproducteur masculin dépend
fortement du niveau des hormones androgènes dans le corps.
L'utilisation d'hormones mâles synthétiques peuvent donc
avoir un impact dramatique sur un bien-être individuel sexuel.

Dans
les cas extrêmes, on peut observer la libido et la fréquence
d'érection devenir extrêmement importante. Ces cas là
sont observés le plus souvent avec l'utilisation de stéroïdes
androgéniques, qui semblent avoir un impact le plus dramatique
sur le système. L'athlète est beaucoup plus actif et
plus agressif sexuellement au cours de la prise de stéroïdes.
À
l'autre extrême, nous pouvons également voir un manque
d'intérêt sexuel, jusqu'à l'impuissance. Cela se
produit surtout lorsque les hormones androgènes sont à
un niveau très bas. Cela arrive souvent après qu'un
cycle de stéroïdes soit interrompu, la production
endogène de testostérone est souvent supprimé au
cours du cycle. Impuissance / apathie sexuelle peuvent également
se produire au cours d'une prise de stéroïdes, en
particulier quand il est strictement basé sur des composés
anabolisants.
Élargissement
de la Prostate:
Le
cancer de la prostate est actuellement l'une des formes les plus
courantes de cancer chez les hommes. L'agrandissement bénin de
prostate [un gonflement des tissus de la prostate souvent interférer
avec le débit urinaire] peut précéder ce cancer,
et elle est clairement une préoccupation importante médicales
pour les hommes qui prennent de l'âge. Les complications de la
prostate sont considérées comme essentiellement
dépendante des hormones androgènes, en particulier la
DHT testostérone métabolite, de la même manière
que l'œstrogène est liée au cancer du sein chez
les femmes. Bien que le lien entre l'élargissement de la
prostate, le cancer et l'utilisation de stéroïdes n'est
pas entièrement établie, l'usage de stéroïdes
peut théoriquement aggraver ces affections en élevant
le niveau d'androgènes dans le corps. Il est donc conseillé
pour les athlètes d'éviter la consommation
d'androgènes, comme la testostérone, la
méthyltestostérone et Halotestin.
L'eau
et la rétention de sel:
Beaucoup
de stéroïdes anabolisants peuvent augmenter la quantité
d'eau et de sodium stockés dans les tissus du corps. Dans
certains cas, la rétention d'eau induite par les stéroïdes
peuvent apporter un aspect très gonflé à
l'organisme [mains, bras, visage, etc], ce qui permettra également
de réduire la visibilité des caractéristiques
musculaires [perte de définition]. Avec l'utilisation de
nombreux androgènes forts, la rétention d'eau peut
représenter une grande partie du gain de poids durant le
traitement aux stéroïdes, avec "le poids de l'eau"
équivalant parfois à plus de 5 Kg. La rétention
d'eau peut entraîner des problèmes dangereux tels que
l'hypertension (or l'hypertension a de nombreuses conséquences
néfaste) . Le corps est clairement sous plus de pression
lorsqu'il s'agit d'un niveau exceptionnellement élevé
de l'eau. La rétention d'eau est plus particulièrement
associé à la présence d'oestrogènes dans
le corps.
Dépression:
L'usage
de stéroïdes aura évidemment un impact sur les
niveaux d'hormones dans le corps, qui à son tour peut
entraîner un changement dans les dispositions générales
ou de l'humeur. D'une part, nous pourrions voir un comportement très
agressif, mais à l'autre extrême, la dépression
existe aussi. La dépression survient souvent à des
moments où un niveau individuel androgène/œstrogène
est nettement hors d'équilibre. Ceci est plus fréquent
avec les culturistes masculins, lorsque les anabolisants / androgènes
sont arrêtes. Une fois que les stéroïdes ne sont
plus présents dans le corps, l'athlète peut souffrir
avec un niveau d'androgènes bas jusqu'à ce que le corps
compense. La dépression peut également se produire au
cours d'un cycle de stéroïdes, en particulier avec
l'usage exclusif des anabolisants.
Cancer:
Bien
que beaucoup de personnes sont persuader du liens entre les stéroïdes
et le cancer, c'est en fait un phénomène très
rare. Les anabolisants/androgènes sont une version synthétique
d'une hormone naturelle que le corps humain peut métaboliser
assez facilement, ils génèrent un très faible
niveau de stress sur les organes. En fait, de nombreux composés
stéroïdiens peuvent être administrés aux
personnes ayant une maladie du foie diagnostiqué, avec peu
d'effets défavorables.Nous parlons d'un nombre statistiquement
insignifiant dans la face millions d'athlètes qui utilisent
des stéroïdes. Les détracteurs des stéroïdes
insistent parfois sur la possibilité supplémentaire de
développer la tumeur de Wilms ( qui est une forme très
grave de cancer du rein) par l'abus de stéroïdes. Ces cas
sont si rares cependant, qu'aucun lien direct entre l'utilisation de
stéroïdes anabolisants / androgènes et cette
maladie a été établie de façon
concluante.
Actuellement
certaine études cherche également à démontrer
que les anabolisants peuvent jouer un rôle dans le cancer de
l'estomac en effet la beaucoup des sportifs ayant un cancer de
l'estomac ont utilisé des anabolisants.
2-
L'érythropoïétine
Dans
la première grande partie de ce TPE, on a vu que
l'érythropoïétine (EPO) était une hormone
protéique qui augmente le pourcentage de globules rouges dans
le sang (l'hématocrite).
Risques
vasculaires :
Dans un premier temps, ce phénomène
va entraîner de l'hypertension artérielle car le cœur
va devoir augmenter ses pulsations pour que le sang se diffuse plus
vite dans le corps afin de réussir à emmener tous ces
nouveaux globules rouges sur leurs lieux d'utilisation.

|
Cette hypertension, qui augmente la
pression du sang dans les artères ou dans les veines, peut
entraîner une rupture de ces dernières, ce qui est
très dangereux car cela va provoquer une hémorragie
interne, puis au niveau du cerveau une AVC( Accident Vasculaire
Cérécral
|
On
constate également un grand risque de formation d'athéromes
(caillots) dus à l'augmentation de la viscosité
sanguine, ce qui peut provoquer une thrombus et ensuite une embolie
pulmonaire.
On
peut voir ci-dessous la formation d'un athérome dans une
artère. Cependant, les embolies pulmonaires ont lieu au niveau
des vaisseaux sanguins reliant le système vasculaire aux
poumons.

Enfin, au bout d'un certain temps, les
muscles du cœur vont se fatiguer et
ses parois se dilater (hypertrophie du cœur), ce qui va
détériorer la fonction contractile du myocarde (muscle
du cœur) et entraîner une insuffisance cardiaque.

Cette
insuffisance peut aussi être aggravée si
l'érythropoïétine absorbée engendre aussi
un caillot dans les vaisseaux sanguins, ce qui diminue le débit
de sang dans tout le corps. Le cœur étant dilaté
(hyperthrophie), il a besoin de plus de sang pour fonctionner
correctement. La combinaison des ces deux conséquences peut
donc également provoquer une insuffisance cardiaque, mais plus
grave.
Risques
neurologiques:
Ces
risques sont similaires aux risques vasculaires car ce sont aussi des
risques de thrombose ou encore d'hémorragie interne.
Risques
rénaux
L'hypertension artérielle peut
provoquer une néphroangiosclérose, c'est à dire
une sclérose (rigidification anormale) au niveau des vaisseaux
rénaux.
La
néphroangioscérose va ensuite provoquer une
insuffisance rénale, c'est à dire une altération
du système irréversible du système de filtration
glomérulaire, de la fonction endocrine et tubulaire des reins.
Ces
trois types de risques sont tous le résultat, au départ
d'une hypertension artérielle, ce qui montre qu'un seul
facteur peut en entraîner une «infinité».
Autres
risques liés à l'érythropoïétine:
Ce produit peut
aussi provoquer à long terme une production d'anticorps
anti-érythropoïétine, ce qui peut entraîner
une anémie réfractaire. En effet, le patient
devient résistant à sa propre érythropoïétine,
c'est à dire que les cellules jeunes situées au niveau
de la moelle et qui sont précurseurs de globules rouges ne
vont pas arriver à maturité.
3-L'hormone
de croissance
L'hormone de croissance (somatropine)
naturelle est une hormone peptidique sécrétée
par la partie antérieure de l'hypophyse qui stimule la
croissance et la reproduction cellulaire.
Cependant, la prise de cette hormone,
en quantité excessive ou en tant que produit dopant, comporte
un grand nombre de risques:
Tout
d'abord, elle va entraîner des acromégalies, c'est à
dire un agrandissement des extrémités.

|
On
observe à gauche une main d'une personne saine et à
droite celle d'une personne atteinte d'acromégalies.
|
Si
l'on prend l'exemple de la somatostatine, qui est une protéine
que l'on peut synthétiser dans certaines hormones de
croissance. En se liant à son récepteur (cellulaire),
elle va (tout d'abord) inhiber la libération d'hormone de
croissance naturelle mais pas sa synthèse. Mais lorsque
l'effet de cette protéine va diminuer, il va y avoir un
relâchement d'hormones très important. L' acromégalie
est observée chez les personnes ayant fini leur croissance,
car un enfant ou un adolescent aurait juste une poussée de
croissance. Les acromégalies peuvent toucher un grand nombre
de parties du corps (mains, pieds, visage, crâne...).
Cette
hormone peut aussi entraîner des douleurs (au niveau des
muscles et des articulations) musculaires et articulatoires. En
effet, elle peut causer une sorte de myopathie (dégénérescence
des tissus musculaires) de ces parties du corps, c'est à dire
que l'hormone va permettre au muscle de se développer mais ce
dernier ne va pas se développer naturellement, ce qui entraîne
des douleurs.
Ensuite,
elle peut atteindre des organes internes, comme le cœur, la
rate ou encore le foie. Ces derniers vont subir un accroissement
anormal et (entraîner des risques)les conséquences
peuvent être dramatiques. En effet, les cardiomyopathies sont
les causes de décès les plus fréquentes dues aux
hormones de croissance.

L'hormone
de croissance peut provoquer une hyperglycémie car l'hormone
présente une résistance à l'insuline, c'est à
dire qu'elle va empêcher l'insuline de se produire dans le
corps. En conséquence, le taux de glycémie va augmenter
car l'insuline ne va pas pouvoir la
réguler réguler celle-ci.

Lors
des premières semaines d'utilisation de l'hormone, une
hypertension intracrânienne peut survenir. Elle se manifeste
par des maux de têtes intenses et récurrents, des
nausées et des vomissements.
4-Les
corticostéroïdes
Les
corticoïdes naturels sont des hormones synthétisées
dans la zone corticale (externe) des glandes surrénales à
partir du cholestérol.
Le
mode d'action de ces médicaments est assez complexe. Ses
effets sont ressentis pratiquement au niveau de tous les organes du
corps. Pour simplifier, les corticoïdes vont pénétrer
dans les cellules. Ensuite, ils vont entrer dans le noyau pour se
fixer directement sur l'ADN. Au niveau de cette molécule
contenant notre patrimoine génétique, leurs actions
sont très diverses. Globalement, ils réduisent la
production des facteurs inflammatoires et immunitaires.
Les
corticostéroïdes entraînent rarement des effets
négatifs lors qu'ils sont pris pendant peu de temps.
Cependant, à long terme, ils ont un certain nombre d'effets
négatifs.
L'administration
de corticostéroïdes est susceptible d'entraîner une
nette chute de l'absorption du calcium. En effet, il va être
évacué dans les urines. Or, lorsque le corps présente
une carence en calcium , il est sensible au développement de
l'ostéoporose, c'est à dire une grande fragilité
des os. Cela peut ensuite entraîner, à long terme, des
fractures ou encore des retards de croissance chez l'enfant ou
l'adolescent.

Cette
substance a aussi un effet sur le métabolisme des protéines.
En effet, il provoque une augmentation de la destruction protidique,
ce qui entraîne une diminution de la masse musculaire et, à
long terme, une dégénérescence du tissu
musculaire, aussi appelé une myopathie.
Ensuite,
on observe des effets secondaires au niveau du taux de sucre dans le
sang. Les corticostéroïdes vont augmenter la production
de sucre au niveau du foie , ce qui entraîne de l'hyperglycémie
et, à long terme, du diabète.
On
constate aussi que la prise de ce dopant provoque une augmentation de
la rétention de l'eau et du sel, qui entraîne une prise
de poids.
Les
corticostéroïdes peuvent avoir des effets psychiques,
souvent de type dépressif ou maniaque. La raison en est
l'altération anatomique de l'hippocampe. On dit que la
fréquence de ces effets est dose-dépendante car
l'intensité de ces derniers varie lorsque la dose de produits
administrés change aussi.
Une insuffisance
surrénalienne aigüe peut aussi survenir lors du sevrage
de corticostéroïdes. En effet, lors d'une corticothérapie
(à partir de deux mois), le dopant va inhiber les productions
des glandes surrénaliennes (sécrétant
normalement le cortisol), et va les mettre au repos. Si l'on
interrompt trop rapidement le traitement, le corps ne produit plus de
cortisol, et ce dernier est donc en insuffisance surrénalienne.