II/ Risques et conséquences du dopage sur l’organisme


Dans la première partie, nous avons vu quels étaient les effets recherchés par les sportifs qui utilisent des produits dopants. Malheureusement, ils ont aussi un grand nombre de risques, qui peuvent être plus ou moins graves et parfois mortels. Ces effets nocifs dépendent principalement de deux paramètres:



A- Les antagonistes:


Les antagonistes sont des substances qui vont empêcher l'action de certains médiateurs. En effet, ils vont se mettre sur les récepteurs de ces médiateurs pour ainsi bloquer leurs effets.


1- Les stimulants


Ayant une quantité innombrable de stimulants, nous choisissons de vous décrire le plus courant . Le stimulant le plus utilisé dans le monde étant la caféine nous nous demanderons comment elle peut procurer de telles effets.


Les effets de la caféine :










Les effets indésirables de la caféine sont généralement proportionnels à la concentration de caféine dans le sang . Étudions d'abord les principaux effets secondaires pour une dose modéré de caféine (5mg de caféine par kilos c'est-à-dire qu'un individu pesant 70 kilos, soit 4 Cafés filtre ou expresso) on peut apercevoir certain effets :












La caféine est métabolisée dans le foie en trois métabolites primaires: paraxanthine (84%), théobromine (12%) et théophylline (4%).







Tout d'abord L' action primaire de la caféine est l'antagonisme de l'adénosine dans le cerveau. En effet la molécule de caféine, qui a une structure similaire à l'adénosine, peut se fixer aux récepteurs à adénosine se trouvant à la surface des cellules sans les activer. La caféine agit donc comme un inhibiteur compétitif. Cela après sevrage entraine l'inverse des effets initialement produits.























Les effets gastriques eux sont probablement causés par des mécanismes non liés à l'adénosine. La caféine est connue pour inhiber* l'enzyme AMPc-Phosphodiestérase qui convertit l'AMP cyclique* des cellules en sa forme non cyclique* inactive, entraînant ainsi une accumulation d'AMPc* dans les cellules. L'AMP cyclique participe à l'activation de la protéine kinase* A (PKA) qui débute la phosphorylation* d'enzymes spécifiques utilisées dans la synthèse du glucose. En bloquant son élimination, la caféine intensifie et prolonge les effets de l'adrénaline. Une augmentation des concentrations d'AMPc dans certaines cellules de l'estomac entraîne une augmentation de l'activation de la protéine kinase A qui à son tour augmente l'activation de l'ATPase H+/K+, ce qui provoque finalement une augmentation de la sécrétion d'acide gastrique des cellules. Lorsque de l'acide gastriques est fabriquer en trop fortes doses il peut provoquer des douleurs et des nausées, des brulures d'estomac.








L'antagonisme* de l'adénosine par la caféine provoque l'augmentation de l'activité nerveuse . Cela conduit à une libération d'adrénaline plus importante. L'adrénaline est une hormone qui cause plusieurs effets tels que l'augmentation du rythme cardiaque, de la pression artérielle, cela provoque aussi la libération de glucose par le foie (la paraxanthine (84%): augmente la lipolyse*, entraînant des concentrations élevées de glycérol et d'acides gras dans le plasma sanguin, voir schéma), par néoglucogenèse ce qui entraine de l'hyperglycémie.








Les effets au niveaux urinaire sont du a la théobromine (12%) qui dilate les vaisseaux sanguins et augmente le volume d'urine (diurèse) par conséquent le café a aussi une action diurétique.


Et enfin la théophylline (4%): relaxe les muscles lisses des bronches et est utilisée pour traiter l'asthme l'effet du sevrage entraine l'inverse c'est-à-dire des difficultés a respirer.





Surdose de caféine:






Lorsqu'il y a surconsommation ou intoxication :



La surconsommation de caféine pendant une longue durée peut conduire à une intoxication connue sous le nom de caféisme. Le caféisme combine généralement une dépendance à la caféine avec un grand nombre d'états physiques et mentaux désagréables dont l'anxiété, l'irritabilité, les tremblements, la fasciculation, l'insomnie, les céphalées, l'alcalose respiratoire et les palpitations cardiaques. De plus, la caféine augmentant beaucoup plus la production d'acide gastrique, une forte consommation prolongée peut conduire à des ulcères gastro-duodénaux, des œsophagites érosives et des reflux gastro-œsophagiens.

En revanche lorsqu'il y a intoxication, soit une dose supérieur 4 cafés ingérés en une seule fois, elle peut entraîner un état de sur-stimulation du système nerveux central appelé intoxication à la caféine. Les symptômes d'une surdose de caféine peuvent être beaucoup plus graves.

On peut observer que les aggravations des effets précédent:

une simple accélération du rythme cardiaques peut donner : des tachycardies* ou arythmies* on a l'apparition de vomissement car le corps faisant une overdose veut éliminer le surplus.

Dans le cas d'overdoses extrêmes, la mort peut survenir à environ 150 à 200mg par kg de masse corporel, soit pour un adulte normal approximativement quatre-vingt à cent tasses de café, prises en un temps limité

On peut aussi se demander si la caféine rend-elle vraiment dépendant ?

C'est une question complexe, à laquelle plusieurs réponses peuvent être données. En outre, la thèse la plus plausible semble être que la caféine crée une dépendance psychique et physique, certes, mais toutes deux faibles. Elle est incomparable avec les dépendance d'autres stimulants comme la cocaïne par exemple. Cependant , une personne étant habituée à une consommation soutenue de caféine ( plus de 300 mg/jour ) peut ressentir à son arrêt un syndrome de sevrage fait de maux de tête, de perturbation de l'humeur ( irritabilité ), de fatigue... Ces symptômes disparaissent généralement au bout d'une semaine.


L’activation de plusieurs circuits neuronaux par la caféine va aussi amener l’hypophyse à relâcher des hormones qui vont faire produire davantage d’adrénaline aux glandes surrénales. L’adrénaline étant l’hormone de la fuite ou de la lutte, elle va augmenter notre niveau d’attention et donner un pic d’énergie à tout notre organisme. Un effet que les buveurs de café recherchent souvent.


En général, chaque tasse bue est stimulante et la tolérance au café, si elle existe, n'est pas très importante. En revanche, il existe une dépendance physique. Les symptômes du sevrage apparaissent une ou deux journées après l'arrêt de la consommation. Ils sont constitués surtout de maux de tête, de nausées et de somnolence chez environ un individu sur deux.


Enfin, comme la plupart des drogues, la caféine augmente la production de dopamine dans les circuits du plaisir, ce qui contribue à entretenir la dépendance à cette drogue dont La consommation mondiale de caféine a été estimée à 120 000 tonnes par ans

2-Les bêta-bloquants


Un bêta-bloquant est au départ un médicament utilisé en cardiologie qui bloque l'action des médiateurs du système adrénergique, comme l'adrénaline, en se fixant sur les récepteurs de ces médiateurs sans provoquer de réaction quelconque.







Le schéma ci-contre montre l'action des médiateurs au niveau cellulaire.

En situation normale, les médiateurs se fixent sur leurs récepteurs qui vont traduire une information au noyau. Les bêta bloquants vont en fait empêcher ces médiateurs d'agir en se fixant sur les récepteurs propres aux médiateurs.


Ce médicament entraîne plusieurs risques sur le corps du sportif:


Lorsqu'on absorbe cette substance en trop grande quantité ou, tout simplement, si l'on en prend lorsqu'on en a pas besoin, une insuffisance cardiaque peut apparaître. Effectivement cette substance a un effet chronotrope négatif, c'est à dire qu'elle diminue la fréquence du rythme cardiaque. En effet, elle supprime les effets de la stimulation sur les récepteurs bêta adrénergiques cardiaques.

Une angine de poitrine peut aussi survenir lorsqu'il y a une diminution du débit sanguin. Elle est caractérisée par un manque d'apport en oxygène au myocarde (ischémie du myocarde).


Suite à une insuffisance cardiaque, un œdème aigu du poumon peut arriver. En effet, elle est susceptible de provoquer une augmentation des pressions de remplissage du cœur gauche, entraînant ensuite une élévation de la pression capillaire pulmonaire. Cette pression va faire passer du sang jusque dans les alvéoles pulmonaires et provoquer «l'inondation» des poumons.


De plus, ces médicaments diminuent la lipolyse (dégradation des lipides) au niveau du tissu adipeux et donc le taux plasmatique des acides gras libres dans le sang.

En réduisant la vasodilatation artériolaire (dilatation des artères), les bêta-bloquants réduisent l’activité de la lipoprotéine lipase qui métabolise les LDL au niveau de la membrane des capillaires du tissu adipeux.

Il en résulte une augmentation des taux plasmatiques des triglycérides et une réduction des HDL, ce qui va accumuler le taux de choléstérol dans le sang.






Ceci peut entraîner des risques cardio-vasculaires. En effet si le choléstérol est présent en trop grande quantité dans le sang, il peut se former un caillot, qui lui-même peut engendrer un infarctus.


Les bêta-bloquants stimulent le sécrétion d'insuline au niveau des ilots de Langhérans. L'insuline est une hormone régulatrice de la glycémie, qui a tendance à baisser son taux. Cette stimulation va donc entraîner une situation d'hypoglycémie.

Ce phénomène peut ensuite entraîner des vertiges, des troubles visuels, ou du comportement... A long terme, l'hypoglycémie peut aboutir à une perte de conscience.


On observe également des tremblements des extrémités du corps car les bêta-bloquants ont une action au niveau musculaire ainsi que sur le système nerveux central.


Des risques bénins sont aussi susceptibles de se manifester, tels que des troubles digestifs (douleurs d'estomac, nausées, vomissements, diarrhées).




B- Les Hormones:



Il existe différents types d'hormones. Dans cette partie nous allons en étudier quatre qui sont sûrement les plus utilisés dans le monde du sport:




1- Les stéroïdes Anabolisants



Les stéroïdes anabolisants entrainent de nombreux effets secondaires par le fait qu'ils ont des actions androgènes sur le corps


Tout d'abord, les anabolisants facilitent l'anabolisme (la croissance des cellules). On peut citer comme exemples des effets anabolisants de ces hormones, l'augmentation de la synthèse des protéines à partir des acides aminés. Cette augmentation va favoriser la croissance du muscle, or la croissance du muscle était précédemment proportionnelle à celle du tendon, lorsque que l'on utilise des anabolisants le muscle vas se développer beaucoup plus vite vite que le tendon les premiers risques sont donc les tendinites et les ruptures de tendon. L'augmentation de la synthèse de protéine va immédiatement augmenter l'appétit, l'augmentation du remodelage osseux et de la croissance et la stimulation de la moelle osseuse, ce qui augmente la production de globules rouges.


Les anabolisants ont de nombreux effets indésirables comme tous les dopants vus précédemment et ils sont dose/dépendant.





L'hypertension artérielle / Hypertension:

Les athlètes utilisant des stéroïdes anabolisants / androgènes auront souvent notés une augmentation de la pression artérielle pendant le traitement. L'hypertension artérielle est le plus souvent associé à l'utilisation de stéroïdes qui ont une forte tendance à la conversion d'œstrogène, tels que la testostérone et Dianabol. Quand l'œstrogène est construit dans le corps, le niveau de rétention d'eau et de sel augmente (ce qui augmente la pression artérielle). Cela peut être encore amplifié par le stress supplémentaire d'une musculation intense et d'un gain de poids rapide. Si elle n'est pas traitée, l'hypertension artérielle peut augmenter la probabilité de maladie cardiaque, d'AVC ou une insuffisance rénale. Les signes d'alerte pouvant montrer que l'on souffre d'hypertension sont: une tendance accrue à développer des maux de tête, des difficultés respiratoires ou de l'insomnie. Dans de nombreux cas ces symptômes ne deviennent évidents que si la pression artérielle est sérieusement élevée, donc une absence de ces signes n'est pas une garantie que l'utilisateur est en bonne santé.

Les Maladies cardio-vasculaires:





Elle sont en partie les conséquences de l'hypertension mais aussi, L'utilisation de stéroïdes anabolisants / androgènes peut avoir un impact sur le niveau de LDL [lipoprotéine de basse densité], HDL [lipoprotéines de haute densité] et des valeurs de cholestérol total. L'HDL est considéré comme le «bon» cholestérol, car il peut agir pour éliminer les dépôts de cholestérol des artères. LDL a l'effet inverse, facilite l'accumulation de cholestérol sur les parois des artères. La tendance générale observée avec l'utilisation de stéroïdes est un abaissement des concentrations de HDL, pendant que le cholestérol total et LDL augmentent. Ces changements sont aggravés par l'utilisation à long terme des composés stéroïdiens, dans ce cas, cela peut clairement être préjudiciable pour le système cardiovasculaire.



Dysfonctionnement sexuel:


Le fonctionnement du système reproducteur masculin dépend fortement du niveau des hormones androgènes dans le corps. L'utilisation d'hormones mâles synthétiques peuvent donc avoir un impact dramatique sur un bien-être individuel sexuel.



Dans les cas extrêmes, on peut observer la libido et la fréquence d'érection devenir extrêmement importante. Ces cas là sont observés le plus souvent avec l'utilisation de stéroïdes androgéniques, qui semblent avoir un impact le plus dramatique sur le système. L'athlète est beaucoup plus actif et plus agressif sexuellement au cours de la prise de stéroïdes.


À l'autre extrême, nous pouvons également voir un manque d'intérêt sexuel, jusqu'à l'impuissance. Cela se produit surtout lorsque les hormones androgènes sont à un niveau très bas. Cela arrive souvent après qu'un cycle de stéroïdes soit interrompu, la production endogène de testostérone est souvent supprimé au cours du cycle. Impuissance / apathie sexuelle peuvent également se produire au cours d'une prise de stéroïdes, en particulier quand il est strictement basé sur des composés anabolisants.


Élargissement de la Prostate:


Le cancer de la prostate est actuellement l'une des formes les plus courantes de cancer chez les hommes. L'agrandissement bénin de prostate [un gonflement des tissus de la prostate souvent interférer avec le débit urinaire] peut précéder ce cancer, et elle est clairement une préoccupation importante médicales pour les hommes qui prennent de l'âge. Les complications de la prostate sont considérées comme essentiellement dépendante des hormones androgènes, en particulier la DHT testostérone métabolite, de la même manière que l'œstrogène est liée au cancer du sein chez les femmes. Bien que le lien entre l'élargissement de la prostate, le cancer et l'utilisation de stéroïdes n'est pas entièrement établie, l'usage de stéroïdes peut théoriquement aggraver ces affections en élevant le niveau d'androgènes dans le corps. Il est donc conseillé pour les athlètes d'éviter la consommation d'androgènes, comme la testostérone, la méthyltestostérone et Halotestin.



L'eau et la rétention de sel:


Beaucoup de stéroïdes anabolisants peuvent augmenter la quantité d'eau et de sodium stockés dans les tissus du corps. Dans certains cas, la rétention d'eau induite par les stéroïdes peuvent apporter un aspect très gonflé à l'organisme [mains, bras, visage, etc], ce qui permettra également de réduire la visibilité des caractéristiques musculaires [perte de définition]. Avec l'utilisation de nombreux androgènes forts, la rétention d'eau peut représenter une grande partie du gain de poids durant le traitement aux stéroïdes, avec "le poids de l'eau" équivalant parfois à plus de 5 Kg. La rétention d'eau peut entraîner des problèmes dangereux tels que l'hypertension (or l'hypertension a de nombreuses conséquences néfaste) . Le corps est clairement sous plus de pression lorsqu'il s'agit d'un niveau exceptionnellement élevé de l'eau. La rétention d'eau est plus particulièrement associé à la présence d'oestrogènes dans le corps.


Dépression:

L'usage de stéroïdes aura évidemment un impact sur les niveaux d'hormones dans le corps, qui à son tour peut entraîner un changement dans les dispositions générales ou de l'humeur. D'une part, nous pourrions voir un comportement très agressif, mais à l'autre extrême, la dépression existe aussi. La dépression survient souvent à des moments où un niveau individuel androgène/œstrogène est nettement hors d'équilibre. Ceci est plus fréquent avec les culturistes masculins, lorsque les anabolisants / androgènes sont arrêtes. Une fois que les stéroïdes ne sont plus présents dans le corps, l'athlète peut souffrir avec un niveau d'androgènes bas jusqu'à ce que le corps compense. La dépression peut également se produire au cours d'un cycle de stéroïdes, en particulier avec l'usage exclusif des anabolisants.


Cancer:

Bien que beaucoup de personnes sont persuader du liens entre les stéroïdes et le cancer, c'est en fait un phénomène très rare. Les anabolisants/androgènes sont une version synthétique d'une hormone naturelle que le corps humain peut métaboliser assez facilement, ils génèrent un très faible niveau de stress sur les organes. En fait, de nombreux composés stéroïdiens peuvent être administrés aux personnes ayant une maladie du foie diagnostiqué, avec peu d'effets défavorables.Nous parlons d'un nombre statistiquement insignifiant dans la face millions d'athlètes qui utilisent des stéroïdes. Les détracteurs des stéroïdes insistent parfois sur la possibilité supplémentaire de développer la tumeur de Wilms ( qui est une forme très grave de cancer du rein) par l'abus de stéroïdes. Ces cas sont si rares cependant, qu'aucun lien direct entre l'utilisation de stéroïdes anabolisants / androgènes et cette maladie a été établie de façon concluante.

Actuellement certaine études cherche également à démontrer que les anabolisants peuvent jouer un rôle dans le cancer de l'estomac en effet la beaucoup des sportifs ayant un cancer de l'estomac ont utilisé des anabolisants.



2- L'érythropoïétine



Dans la première grande partie de ce TPE, on a vu que l'érythropoïétine (EPO) était une hormone protéique qui augmente le pourcentage de globules rouges dans le sang (l'hématocrite).


Risques vasculaires :

Dans un premier temps, ce phénomène va entraîner de l'hypertension artérielle car le cœur va devoir augmenter ses pulsations pour que le sang se diffuse plus vite dans le corps afin de réussir à emmener tous ces nouveaux globules rouges sur leurs lieux d'utilisation.









Cette hypertension, qui augmente la pression du sang dans les artères ou dans les veines, peut entraîner une rupture de ces dernières, ce qui est très dangereux car cela va provoquer une hémorragie interne, puis au niveau du cerveau une AVC( Accident Vasculaire Cérécral






On constate également un grand risque de formation d'athéromes (caillots) dus à l'augmentation de la viscosité sanguine, ce qui peut provoquer une thrombus et ensuite une embolie pulmonaire.

On peut voir ci-dessous la formation d'un athérome dans une artère. Cependant, les embolies pulmonaires ont lieu au niveau des vaisseaux sanguins reliant le système vasculaire aux poumons.





Enfin, au bout d'un certain temps, les muscles du cœur vont se fatiguer et ses parois se dilater (hypertrophie du cœur), ce qui va détériorer la fonction contractile du myocarde (muscle du cœur) et entraîner une insuffisance cardiaque.




Cette insuffisance peut aussi être aggravée si l'érythropoïétine absorbée engendre aussi un caillot dans les vaisseaux sanguins, ce qui diminue le débit de sang dans tout le corps. Le cœur étant dilaté (hyperthrophie), il a besoin de plus de sang pour fonctionner correctement. La combinaison des ces deux conséquences peut donc également provoquer une insuffisance cardiaque, mais plus grave.



Risques neurologiques:


Ces risques sont similaires aux risques vasculaires car ce sont aussi des risques de thrombose ou encore d'hémorragie interne.


Risques rénaux

L'hypertension artérielle peut provoquer une néphroangiosclérose, c'est à dire une sclérose (rigidification anormale) au niveau des vaisseaux rénaux.

La néphroangioscérose va ensuite provoquer une insuffisance rénale, c'est à dire une altération du système irréversible du système de filtration glomérulaire, de la fonction endocrine et tubulaire des reins.


Ces trois types de risques sont tous le résultat, au départ d'une hypertension artérielle, ce qui montre qu'un seul facteur peut en entraîner une «infinité».


Autres risques liés à l'érythropoïétine:

Ce produit peut aussi provoquer à long terme une production d'anticorps anti-érythropoïétine, ce qui peut entraîner une anémie réfractaire. En effet, le patient devient résistant à sa propre érythropoïétine, c'est à dire que les cellules jeunes situées au niveau de la moelle et qui sont précurseurs de globules rouges ne vont pas arriver à maturité.



3-L'hormone de croissance


L'hormone de croissance (somatropine) naturelle est une hormone peptidique sécrétée par la partie antérieure de l'hypophyse qui stimule la croissance et la reproduction cellulaire.

Cependant, la prise de cette hormone, en quantité excessive ou en tant que produit dopant, comporte un grand nombre de risques:


Tout d'abord, elle va entraîner des acromégalies, c'est à dire un agrandissement des extrémités.










On observe à gauche une main d'une personne saine et à droite celle d'une personne atteinte d'acromégalies.






Si l'on prend l'exemple de la somatostatine, qui est une protéine que l'on peut synthétiser dans certaines hormones de croissance. En se liant à son récepteur (cellulaire), elle va (tout d'abord) inhiber la libération d'hormone de croissance naturelle mais pas sa synthèse. Mais lorsque l'effet de cette protéine va diminuer, il va y avoir un relâchement d'hormones très important. L' acromégalie est observée chez les personnes ayant fini leur croissance, car un enfant ou un adolescent aurait juste une poussée de croissance. Les acromégalies peuvent toucher un grand nombre de parties du corps (mains, pieds, visage, crâne...).


Cette hormone peut aussi entraîner des douleurs (au niveau des muscles et des articulations) musculaires et articulatoires. En effet, elle peut causer une sorte de myopathie (dégénérescence des tissus musculaires) de ces parties du corps, c'est à dire que l'hormone va permettre au muscle de se développer mais ce dernier ne va pas se développer naturellement, ce qui entraîne des douleurs.


Ensuite, elle peut atteindre des organes internes, comme le cœur, la rate ou encore le foie. Ces derniers vont subir un accroissement anormal et (entraîner des risques)les conséquences peuvent être dramatiques. En effet, les cardiomyopathies sont les causes de décès les plus fréquentes dues aux hormones de croissance.





L'hormone de croissance peut provoquer une hyperglycémie car l'hormone présente une résistance à l'insuline, c'est à dire qu'elle va empêcher l'insuline de se produire dans le corps. En conséquence, le taux de glycémie va augmenter car l'insuline ne va pas pouvoir la réguler réguler celle-ci.





Lors des premières semaines d'utilisation de l'hormone, une hypertension intracrânienne peut survenir. Elle se manifeste par des maux de têtes intenses et récurrents, des nausées et des vomissements.



4-Les corticostéroïdes



Les corticoïdes naturels sont des hormones synthétisées dans la zone corticale (externe) des glandes surrénales à partir du cholestérol.


Le mode d'action de ces médicaments est assez complexe. Ses effets sont ressentis pratiquement au niveau de tous les organes du corps. Pour simplifier, les corticoïdes vont pénétrer dans les cellules. Ensuite, ils vont entrer dans le noyau pour se fixer directement sur l'ADN. Au niveau de cette molécule contenant notre patrimoine génétique, leurs actions sont très diverses. Globalement, ils réduisent la production des facteurs inflammatoires et immunitaires.


Les corticostéroïdes entraînent rarement des effets négatifs lors qu'ils sont pris pendant peu de temps. Cependant, à long terme, ils ont un certain nombre d'effets négatifs.


L'administration de corticostéroïdes est susceptible d'entraîner une nette chute de l'absorption du calcium. En effet, il va être évacué dans les urines. Or, lorsque le corps présente une carence en calcium , il est sensible au développement de l'ostéoporose, c'est à dire une grande fragilité des os. Cela peut ensuite entraîner, à long terme, des fractures ou encore des retards de croissance chez l'enfant ou l'adolescent.











Cette substance a aussi un effet sur le métabolisme des protéines. En effet, il provoque une augmentation de la destruction protidique, ce qui entraîne une diminution de la masse musculaire et, à long terme, une dégénérescence du tissu musculaire, aussi appelé une myopathie.


Ensuite, on observe des effets secondaires au niveau du taux de sucre dans le sang. Les corticostéroïdes vont augmenter la production de sucre au niveau du foie , ce qui entraîne de l'hyperglycémie et, à long terme, du diabète.


On constate aussi que la prise de ce dopant provoque une augmentation de la rétention de l'eau et du sel, qui entraîne une prise de poids.


Les corticostéroïdes peuvent avoir des effets psychiques, souvent de type dépressif ou maniaque. La raison en est l'altération anatomique de l'hippocampe. On dit que la fréquence de ces effets est dose-dépendante car l'intensité de ces derniers varie lorsque la dose de produits administrés change aussi.


Une insuffisance surrénalienne aigüe peut aussi survenir lors du sevrage de corticostéroïdes. En effet, lors d'une corticothérapie (à partir de deux mois), le dopant va inhiber les productions des glandes surrénaliennes (sécrétant normalement le cortisol), et va les mettre au repos. Si l'on interrompt trop rapidement le traitement, le corps ne produit plus de cortisol, et ce dernier est donc en insuffisance surrénalienne.